dimanche 23 octobre 2016

[Lecture] "Danse avec ton cheval d'Ombre" de Chris Irwin

Un livre que j'ai lu d'une traite, comme un roman. C'est très différent d'un manuel d'équitation ou d'un livre sur les chevaux comme on en trouve habituellement.
C'est à mi-chemin entre une autobiographie, un enseignement ou une voie à suivre. Je trouve qu'il ne s'agit pas vraiment d'une méthode. L'auteur ne nous invite pas à changer notre façon de travailler, il ne prétend pas nous apprendre à dresser notre cheval.


Énormément d'éléments, j'ai donc choisi quelques enseignements que j'ai pu en tirer: 

Traditionnellement, nous conduisons les chevaux par la tête (licol, mors...). Selon Chris Irwin, ce n'est pas du tout naturel pour le cheval, et ça lui occasionne du stress. Pour lui, il est plus correct de contrôler le cheval via son arrière-main. Tout au long du livre, il insiste sur le fait que les chevaux font déplacer leurs congénère via la croupe. Ce concept s'applique également lorsqu'on est à cheval. 
Contrôler la croupe, c'est contrôler le cheval.

Les chevaux doivent sans cesse se déplacer.
Voilà qui va ravir les nombreux cavaliers et propriétaires qui militent contre le box. Comme le disent également de nombreux scientifiques, les chevaux se déplacent pour manger, "Le mouvement est pour les chevaux ce que l'abri est pour les humains. C'est l'endroit où ils vivent, un de leurs besoins fondamentaux."
Cela fait partie de leur stratégie de survie, être sans cesse en déplacement, ne pas s'attarder trop longtemps. Chris Irwin propose donc d'utiliser sans cesse le mouvement pour travailler avec les chevaux, que ce soit à pied, à cheval ou dans un enclos.

La différence prédateur/proie.
Le prédateur se concentre sur son objectif. Il peut s'agir d'un objectif de chasse, ou dans notre société un objectif stratégique, racheter une société, obtenir un poste important... Le prédateur se comporte de façon linéaire, il vise un objectif afin de l'atteindre. Au contraire, les proies ne cessent jamais d'être vigilantes. Leurs nourriture est à disposition autour d'eux, mais ils ne peuvent pas se permettre de se croire entièrement en sécurité.
"Nous sommes comme des téléobjectifs, ils sont comme des grands-angles. Nous pensons en lignes droites, ils pensent en courbes et en cercles. Nous nous concentrons pas intermittence, leur attention est permanente. Nous pensons à capturer, ils pensent à ne pas se faire capturer."


Chez le cheval, il n'y a pas de distinction entre ce qu'il pense et ce qu'il fait. Les chevaux ne sont pas capable de faire semblant. Voilà pourquoi il nous faut également, à nous cavalier, devenir limpide pour que le cheval nous fasse confiance.
"Leur physiologie est indissociable de leur psychologie. Ils n'ont pas appris à désunir leur corps de leur esprit et leur âme." Savoir ce que l'on veut, avoir une intention claire, être cohérent... un vaste programme je trouve!

Outre ces aspects techniques et comportementaux, il y a toute une réflexion de recherche sur soi, et une sorte de thérapie pour être en harmonie avec les morceaux plus sombre de soi-même. Ce qui est assez fascinant, c'est que c'est lors du dernier chapitre que tout les autres chapitres prenne sens. C'est assez difficile à expliquer, mais lorsque je suis parvenue à la fin du livre, j'ai comme eu l'impression de mettre la dernière pièce d'un puzzle pour découvrir l'image. Et cette image a fait écho en moi.

Il y a encore des très nombreuses chose à dire, mais j'ai choisi ce qui m'a le plus parlé. Si cela vous intéresse, je cite également Chris Irwin dans cet article: La concentration, le cerveau droit et la proie.



Chris Irwin parle beaucoup de langage corporel. J'aimerai beaucoup assister à un de ses training car décrire le langage corporel par écrit, c'est moins explicite qu'en direct. Malheureusement il n'est pas souvent en Europe. Il y a quelques vidéos de lui sur Youtube, mais elles sont très courtes et je n'y ai pas trouver mon bonheur. 

Avez-vous lu ce livre? Qu'en pensez-vous? Mon article vous donne-t-il envie de le lire?

1 commentaire:

  1. Je l'ai lu, je n'ai pas du tout aimé. Il critique les chuchoteurs mais je ne vois pas en quoi il est différent. Je n'ai pas vraiment compris en quoi il se démarquais des autres chuchoteurs américains. Il parle beaucoup de travail dans un round pen, mais il n'explique pas du tout ce qu'il y fait. Il dit juste qu'il "joue" avec le cheval. Bref pour moi, rien de particulièrement intéressant.

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